Fleurance, Terre de la biodiversité

C’est dans l’espace sauvage qui se trouve derrière le stade de football qui longe le Gers que se trouve cette zone dite «de la biodiversité».

L’aménagement de ce site a pour vocation la découverte par le public du patrimoine naturel local. Le projet s’insère également dans un souci de préservation de la biodiversité présente. En effet, il s’agit d’une zone humide, espace naturel fortement menacé dans le Gers.

Préalablement à l’aménagement pédagogique, un ensemble d’études ont été réalisées en 2017 par la commune de Fleurance en partenariat avec diverses associations naturalistes gersoises afin de connaître de façon précise les espèces et milieux qui composent cet espace. Ce diagnostic écologique a permis de réaliser un inventaire faunistique et floristique ainsi qu’un plan de gestion pour maintenir sa biodiversité.

Depuis l'aménagement de cet espace, on peut découvrir ou redécouvrir les méandres du Gers. Ce cours d'eau qui fait, au fil des saisons et des années, quelques caprices. Il possède en plein milieu d'une prairie, une « piscine » naturelle où ont été recensées des espèces protégées comme la « grenouille agile » ou encore des plantes rares, également protégées, « les jacinthes romaines» qui sont emblématiques des prairies se trouvant en bordure des cours d'eau.

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"Suite de Pan" est une création originale et inédite, conçue par Thierry Boutonnier en réponse à une commande publique initiée par le Pays Portes de Gascogne. Elle constitue une nouvelle étape du parcours "Art et Environnement" qui jalonne cette partie du territoire gersois.

Implantée dans une zone écologique de la commune de Fleurance, la suite de Pan explore avec sensibilité la responsabilité de l’humain dans la crise d’extinction de la biodiversité. Elle invite à prendre de la hauteur pour voir et s’éveiller à la vie, par l’art et les sciences.

La suite de Pan est un observatoire de la biodiversité en danger, niché dans un chêne remarquable situé sur le Chemin de la Biodiversité. Perchée à six mètres du sol, une plate-forme monumentale en bois, à laquelle on accède par une passerelle végétalisée, supporte un globe céleste en rotation visible depuis le sol. Après une déambulation dans la canopée, où nous faisons, l’expérience de notre corps avec la gravité, nous découvrons en détails les gravures décorant le globe : de nouvelles constellations y sont dessinées d’après la forme d’espèces disparues ou en voie de disparition. Ces constellations ont été imaginées par l’artiste avec les enfants de Fleurance. En projetant la biodiversité dans la voûte céleste, l’oeuvre valorise la richesse du vivant et rappelle les liens d’interdépendance entre l’infiniment grand et l’infiniment petit.

Suite de Pan est une oeuvre engagée qui questionne la place des humains dans l’univers et leur implication dans la sixième extinction de masse que connait aujourd’hui le monde vivant.

Conçue en collaboration avec Philippe Heeb, chercheur au laboratoire "Évolution et diversité biologique" avec le soutien logistique de l’association COAL Art et écologie, cette création originale a été l’occasion d’imaginer avec les enfants de Fleurance de nouvelles constellations représentant des espèces disparues ou en voie de disparition.

L’artiste

Thierry Boutonnier est né en 1980 dans le Sud-Ouest. Il vit et travaille à Lyon. Sa pratique artistique repose sur la mise en forme des interactions avec notre environnement et la valorisation de leurs qualités. Il déploie un large panel de comportements individuels en réaction au système dit moderne.

Envie de tout savoir sur la suite de Pan en moins de 4 minutes ? Visionnez la vidéo !

« Être Arbre » est une réalisation « land art », imaginée par Louis Viel. Cette sculpture environnementale propose un espace poétique naturel ouvert à la biodiversité et est constituée d’un matériau unique, le bois. Neuf arbres, alignés dans la direction des points cardinaux, ont été plantés fin décembre 2024 : un aulne cordata, deux érables champêtres, deux chênes verts, deux cornouillers sanguins et deux noisetiers.

Par son âge – témoin de l’histoire – et sa verticalité qui marque d’une volonté vitale, le totem accueille ; Il symbolise notre rapport à la nature et à l’arbre, honore les arbres et les forêts de la planète détruits impunément. Ce rapport au comportement humain est noté par la métaphore de la mort où ces troncs d’arbres brulés à la flamme et blessés se veulent représenter la déforestation irraisonnée, par le feu ou les coupes mécaniques.

Les formes néolithiques que dessinent les troncs de bois verticaux – alignements et spirale nous projetant dans l’antiquité –, datent le moment où les sociétés humaines se sédentarisent et où les hommes commencent à modifier la nature en la transformant pour mieux en utiliser les ressources. Au 17ème siècle, le philosophe René Descartes conforte cette évolution de l’humanité en écrivant que « les hommes doivent se rendre maitres et possesseurs de la nature ».

L’agencement des troncs, en hauteurs différentes et dont le nombre varie, répond à la suite de Fibonacci – 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, … dont on peut trouver le rapport entre chacun d’eux. Ce mathématicien italien qui, en observant les formes spiralées de la nature – végétale, animale ou de l’univers – y découvre une suite de nombres décrivant ces formes avec une particularité remarquable, celle de donner le fameux « nombre d’or » en faisant le rapport de deux nombres consécutifs de valeur élevée. C’est un arrangement qui porte un autre regard sur la nature, une évocation, une représentation descriptive particulière du monde naturel. Autre forme de représentation, celle que propose Galilée lorsqu’il affirme que le « livre de la nature » est écrit en langage mathématique.

Explorer, entrer dans ces formes, spirale et droites, les parcourir, c’est faire appel à la géométrie en expérimentant, par exemple, la fermeture et l’ouverture d’une forme spiralée. Mais, c’est aussi être émerveillé par chacun de ces troncs en transformation et contempler la vie végétale portée par ces arbres, venant d’être plantés, en imaginant leur évolution saisonnière et permanente. Nous savons les intérêts de ces « êtres » pour la nature dont celui de favoriser un écosystème du vivant.

Être immergé dans cette œuvre pérenne, l’expérimenter, c’est imaginer, penser l’évolution vitale de la nature et ses lois, c’est interroger la permanence de l’énergie de vie.

Quelques artistes contemporains font référence à la spirale. A partir d’arbres déracinés par la tempête, Chris Drury a créé un Maelström d’une cinquantaine de mètres de diamètre à Chaumont sur Loire. L’artiste américain Robert Smithson a réalisé l’œuvre emblématique du land art, la célèbre spirale monumentale « Spiral Jetty » dans la nature aquatique, œuvre qui a évolué en fonction de volontés naturelles.

Le Pays Portes de Gascogne a été labellisé en 2015 Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte. Fleurance est dans cette mesure reconnue comme commune d’excellence pour la transition énergétique et écologique.

La commune s’est donc engagée dans une démarche qui vise à réduire les besoins en énergie de la commune, de ses habitants et infrastructures.

C'est ainsi que la ville de Fleurance : 

• a créé une gare multimodale.
• a financé l'achat de 2 véhicules électriques,
• a mis en place l'atlas de la biodiversité
• a procédé à la rénovation de l’éclairage public.

Comprendre ce qu'est un TEPCV en 2 minutes en vidéo :

Fleurance est une ville impliquée tant dans la préservation de la biodiversité que dans l'embellissement du cadre de vie de ses citoyens.

Aussi, la commune est engagée dans la démarche du label "Villes et villages fleuris" depuis 2001, avec l’obtention du 1er prix au concours départemental.

En 2012, Fleurance obtient sa première fleur au label officiel. Elle ne cesse depuis de se développer : au-delà des espaces verts existants, de nouveaux sites ont été créés et aménagés. En effet, le label ne porte pas littéralement sur le fleurissement, mais plutôt sur l'aménagement gloabl du territoire de façon harmonieuse et durable.

En 2025, la commune recevra la visite du jury régional du label afin de maintenir sa 2e fleur, et peut-être obtenir la 3e !

En savoir plus sur le label

La lutte contre la pollution des eaux par les pesticides, fait partie des orientations de la mairie de Fleurance.

Depuis 2016, la mairie s’est dotée de matériels et de techniques permettant de diminuer voire de supprimer les pesticides dans l’espace public.

Cette démarche a pour objectif :

• de protéger l’environnement, notamment les milieux aquatiques, ainsi que la santé publique,
• de promouvoir des méthodes alternatives à l’utilisation des pesticides dans l’entretien des espaces public qui pourraient avoir une valeur incitative pour d’autres utilisateurs,
• de réduire les nuisances (appauvrissement des milieux naturels, répercussion sur la santé...) et les coûts pour la société́ (dépollution des eaux, collecte et traitement des déchets toxiques ...) consécutifs à l’usage des pesticides.