Il y a plus de 700 ans, le territoire de Fleurance était recouvert d’une forêt de chênes. Ce territoire faisait parti du comté de Gaure qui partant de la rive gauche du Gers s’étend sur une vingtaine de kilomètres d’est en ouest et à cinq kilomètres de large, environ.
Capitale du Comté de Gaure, la ville de Fleurance a été fondée en 1272 par Géraud de Cazaubon et Eustache de Beaumarchais. En 1274, commence donc la construction de cette ville neuve.
Les seigneurs veulent encourager le commerce par l’organisation de foires et de marchés. Ils décident donc de construire une bastide. Ils contrôlent ainsi les populations en les groupant, ce qui permet d’en tirer des avantages financiers, grâce à l’imposition.
Une bastide est une ville nouvelle qui se construit suivant un plan particulier, celui de Fleurance à la forme d’un pentagone avec :
- une place centrale. celle de Fleurance sera construite au sommet d’un mont,
- des rues droites se coupant à angles droits,
- une église proche de la place centrale.
A l’époque lorsque la ville ne prend pas le nom de son fondateur, elle illustre le parrainage symbolique d’une grande cité. Eustache de Beaumarchais choisit le nom de Florencia pour cette nouvelle bastide en l’honneur de la prestigieuse Florence, en Italie. Cette volonté se retrouve également dans la devise de la ville « Florencia floruit, floret semperque florebit », « Fleurance a fleuri, fleurit et fleurira toujours ».
Le seul témoin de la fondation de la bastide est l’église. Elle est dédiée à la Vierge mais on la désigne sous le vocable : Eglise Saint-Laurent, patron de la paroisse. La date du début des travaux se situe vers 1274 il a fallu plus de 100 ans pour ériger cette église de style gothique, ce vaisseau de pierre aux dimensions de cathédrale (70 m de long sur 37 m de large).
Les vitraux d’Arnaud de Moles
Cette église compte huit chapelles décorées de vitraux intéressants. Les magnifiques verrières de style Renaissance, véritables joyaux de l’église sont signés Arnaud de Moles (sculpteur et célèbre maître verrier du XVIème siècle). Ils sont au nombre de 3 : « la Sainte Trinité » au centre de l’église, « les Grands Saints » au nord et « l’Arbre de Jessé » au sud.
L’orgue
Inauguré en 1865, il a été construit par le facteur Jules Magen. Il s’agit d’un des plus bel orgue romantique de la région. Il possède 1816 tuyaux, 34 jeux répartis sur 3 claviers manuels et un pédalier.
Avec l’église c’est l’élément essentiel de la cité. Elle est au centre de la place, sur la partie la plus élevée de la ville.
A l’origine, la maison commune est une construction basse avec galetas. Adossée à cette construction, il y avait un bâtiment propice aux échanges ; il s’agissait d’un espace couvert où sont abrités les instruments de mesure. 28 piliers en bois soutiennent la charpente.
Dans la nuit du 9 au 10 août 1833, l’édifice est la proie des flammes : il faut reconstruire. Cela est confié à l’architecte Ardenne qui propose l’option de la maison commune, à l’étage. Cette halle est achevée en 1837.
60 piliers en pierre supportent l’étage. Un dégagement au centre donne de l’élégance à l’édifice et laisse admirer la charpente éclairée par des ouvertures en hauteur. Une galerie entoure la partie centrale et dessert aujourd’hui les divers services de la mairie.
Ces statues fontaines, de 1,75 m de haut, situées aux 4 angles de la halle représentent les quatre saisons.
Elles sont en fonte bronzée et ont été inspirées par les modèles du sculpteur Carrier-Belleuse. Elles sont exécutées par Durenne dans son atelier de Sommevoire (Haute Marne). Ces statues rappellent les nymphes de la fontaine des Innocents à Paris.